L’objectif est de repérer la structure socio affective d’un groupe, c’est très simple d’utilisation.
Plusieurs conditions pour mettre en œuvre une approche sociométrique :
Lorsque le groupe a un vécu commun et lorsque cette technique est acceptée. La technique est proposée au groupe, jamais imposée, il est nécessaire de concrétiser les résultats : les réponses données auront des conséquences concrètes pour les membres du groupe (ce qui ne se passe généralement pas quand on fait passer des questionnaires), le groupe a une taille maximale de 30 à 40 membres. La taille du groupe influence directement le volume d’informations à traiter et la puissance des modèles nécessaires
Deux questions de base :
Q1, question de choix : avec qui on préfère se trouver pour effectuer telle activité,
Q2, question de rejet : avec qui on souhaite ne pas se trouver pour effectuer telle activité.
On ajoute souvent deux questions de perception sociométrique :
Q3 : par qui pensez vous avoir été choisi,
Q4 : par qui pensez vous avoir été rejeté.
La passation est assortie d’une consigne de confidentialité des réponses. L’authenticité des réponses suppose que les choix ne puissent avoir pour conséquence une menace ou un risque pour la personne qui l’exprime. Pour cette raison de confidentialité, on préfère une passation individuelle. Le nombre de personnes citées peut être soit limité, soit laissé libre.
A partir des réponses, on construit une matrice sociométrique qui est un tableau à double entrée, dans lequel les membres du groupe apparaissent comme émetteurs et comme récepteurs des avis. La diagonale est impossible (le sujet ne peut ni se préférer ni se rejeter comme membre du groupe). Dans chaque case de la matrice apparaît C pour choix, R pour rejet ou rien du tout. En ligne, on lit les rejets et les choix en tant qu’émetteur, en colonne les rejets et les choix en tant que cible.
A partir de ces données on va calculer des indices sociométriques.
Les indices positifs découlent des réponses à la question Q1
Nombre de choix reçus : popularité sociométrique
Nombre de choix émis : expansivité positive
Nombre de choix réciproques : insertion positive de l’individu dans le groupe
Les indices négatifs découlent des réponses à la question Q2
Nombre de rejets reçus : taux d’exclusion
Nombre de rejets émis : expansivité négative
Nombre de rejets réciproques : insertion négative de l’individu dans le groupe
On élabore aussi des indices de perception sociométrique qui permettent de comparer l’image que chacun a de soi dans le groupe avec les choix et les rejets effectifs, donnant un indice d’acuité perceptive.
Par Q3, le nombre d’individus par lesquels le sujet se croit choisi
Par Q4, le nombre d’individus par lesquels le sujet se croit rejeté
On peut construire d’autres indices encore (nombre de choix réciproques, indice de réalisme perceptif).