La dépression : Opposition entre introjection et incorporation

introjection et incorporation

Définitions de Freud

Incorporation : un des premiers rapport à l’objet, l’enfant introduit imaginairement en lui un objet en assimilant les propriétés de cet objet et en les détruisant. Elle s’appuie sur l’alimentation : l’enfant considère la mère, l’incorpore et la détruit. Le bon de la mère est gardé et le mauvais rejeté.

Ce mécanisme se retrouve aussi dans les rapports humains de la vie : il y a une parenté entre identification et incorporation.

Introjection : consiste à intégrer un objet ou une qualité dans le Moi. C’est l’inverse de la projection. On introjecte les interdits parentaux, les choses qui sont mauvaises en moi (après la projection). Il n’y a pas de côté destructeur.

Définitions de Ferenzi

Il a inventé des termes comme la confusion des langues pour l’enfant. C’est un élève de Freud mais Freud ne reconnaissait pas ses principes : Ferenzi voulait une psychanalyse plus active, ce que Freud ne voulait pas.

Introjection : consiste à intégrer dans le Moi ce qui était à l’extérieur ce qui entraîne un agrandissement du Moi : idée structurante du Moi. Quelque chose est reconnu, ne pose plus de problème est agrandi le Moi : effet positif dans le développement et structurant le Moi.

Abraham et Torok reparte de cette théorie : pour eux, il faut qu’il y ait introjection des affects négatifs pour les accepter et les sublimer, une introjection structurante.

Théorie d’Abraham et Torok

Ils distinguent, comme d’autres auteurs, l’introjection de l’incorporation, comme si c’était l’une ou l’autre.

Incorporation : correspond au mécanisme décrit par Freud face à l’absence de l’objet, une hallucination de l’objet en soi qui limite le déplaisir, qui est purement imaginaire, qui ne peut être parlé et qui évite la souffrance et le travail de deuil.

Exemple : l’enfant est seul, la mère n’est pas là, il souffre donc il imagine qu’elle est en lui. Cela lui permet ne moins souffrir mais si c’est éphémère.

C’est le même mécanisme dans la mélancolie qui annule la souffrance mais ne permet pas de réaliser le travail de deuil.

Introjection : même définition que Ferenzi à laquelle ils ajoutent que l’introjection assume l’absence, consiste en un travail douloureux, assure la présence de l’objet en soi et peut être parlée : c’est le modèle du travail de deuil.

L’incorporation est imaginaire est hors langage, l’introjection est symbolique et verbalisable.

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